Histoire de Saint-Tropez : du petit port varois à la jet-set

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Petit village du Var, Saint-Tropez, bien plus qu’un emblème de la jet-set, est un port dont l’histoire reste gravée dans sa citadelle et ses remparts.

Les ruelles, les placettes et les traditions provençales témoignent de la simplicité de la ville, alors que les yachts et les boutiques de Haute couture répondent aux attentes d’une clientèle aisée.

Quelle est l’histoire du port de Saint-Tropez ?

De la légende au show business…

Saint-Tropez : une histoire profondément liée à la mer

Résolument tourné vers le large, Saint-Tropez a fondé son histoire sur la Grande Bleue.

La naissance de Saint-Tropez : une légende romaine

Durant l’époque antique, cette petite baie méditerranéenne attira un grand nombre de conquérants romains, celtes et grecs. En l’an 68, Torpes, intendant de Néron qui refusa d’abjurer sa foi chrétienne, fut torturé et tué à Pise par l’empereur.
Sa dépouille, accompagnée d’un coq et d’un chien ayant pour seule nourriture le cadavre du défunt, fut jetée à bord d’une barque sur l’Arno. Les chrétiens de l’actuel Saint-Tropez trouvèrent l’embarcation, cachèrent la dépouille du Saint martyr et lui élevèrent une chapelle.

Torpes donna son nom à Saint-Tropez, le coq inspira l’appellation du village voisin de Cogolin (qui signifie « petit coq ») et le chien, celle de Grimaud (qui veut dire « vieux chien »).

Une cité marchande tournée vers la mer

Grecs, Etrusques puis Romains exportaient déjà par la mer des huiles et du vin.

Au XVème siècle, après une période de guerres et d’épidémies, Saint-Tropez est fortifié et repeuplé par des familles génoises venues tenter leur chance dans la nouvelle cité. En contrepartie, ces habitants sont libres et exempts de tout impôt.

Dès lors, les échanges maritimes reviennent au cœur des préoccupations ; pêche, agriculture, culture de la vigne profitent au commerce du petit port.

Petits cabotages et chantiers navals se multiplient afin de répondre à une activité économique audacieusement tournée vers le large.

La renaissance et le développement de la presqu’île sont rapides.

Du petit port varois à la jet-set

Le premier personnage illustre conquis par la beauté des lieux fut un ministre de Napoléon III.

À la fin du XIXème siècle, Guy de Maupassant qui tombe sous le charme de Saint-Tropez, conte ses péripéties en Méditerranée dans son œuvre Sur l’eau.
Le peintre Paul Signac, intrigué par le lieu décrit par l’auteur, décide de se rendre à Saint-Tropez. Il ne quittera plus le village, source d’inspiration de ses plus belles toiles.

La valse des artistes débute, attirés par cette lumière singulière et magique.
Henry Matisse, Bonnard, Marquet, Mangin, Sartre, Madame de Beauvoir, Colette… Tous s’installent dans la cité pour peindre, écrire et créer.

Dans les années 20, Saint-Tropez devient à la mode et possède déjà les infrastructures pour accueillir les riches touristes et les personnalités en vogue (boutiques de luxe, palaces, restaurants, animations…). Juliette Gréco, Daniel Gélin, Annabelle Buffet et bien d’autres adoptent le Port de Saint-Tropez comme lieu de villégiature.

S’en suit, dans les années 50 et 60, une déferlante médiatique poussée par le cinéma.
La baie devient un lieu de tournage privilégié ; « Bonjour tristesse » et « Et…Dieu créa la femme » sont les précurseurs de ce phénomène.
Ce sont les années Bardot, Vadim, Barclay…

Saint-Tropez est dorénavant le lieu où la jet-set et le showbiz se côtoient.
Pour certains à l’abri des regards, pour d’autres dans le seul objectif de se montrer, pour tous se rencontrer, passer des moments agréables et festoyer.